#Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025

Table ronde du Groupe d'étude technique : les retombées de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA sur le football sud-américain

FIFA, 9 juil. 2025

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Six équipes d’Amérique du Sud ont pris part à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™ et quatre se sont qualifiées pour la phase à élimination directe. Les Brésiliens du Fluminense FC ont signé le meilleur résultat du continent, atteignant le dernier carré après s’être débarrassé d’adversaires redoutables comme le FC Internazionale Milano et Al Hilal.

Esteban Cambiasso et Gilberto Silva, experts du Groupe d’étude technique de la FIFA, profitent de cette table ronde pour se pencher sur la participation des équipes sud-américaines à la compétition, sur la manière dont elles sont parvenues à tenir tête à certaines des meilleures formations au monde, sur les joueurs clés qui leur ont permis de faire la différence et sur la manière dont la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™ pourrait les aider à rester compétitifs sur la scène internationale.

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Le niveau technique des équipes sud-américaines à la Coupe du Monde des Clubs 2025
Le duo revient tout d’abord sur la capacité des clubs argentins et brésiliens à s’adapter à un niveau plus élevé que celui auquel ils sont confrontés dans leurs compétitions nationales ou continentales, notamment sur le plan défensif. Gilberto Silva fait remarquer que ces formations ont été très compactes à l’arrière pour éviter de concéder des buts face à leurs adversaires européens, misant plutôt sur les transitions pour surprendre ces équipes plus fortes sur le papier. Le CR Flamengo s’est toutefois révélé être un cas à part, puisque les Brésiliens ont préféré « construire le jeu de manière plus organisée », sans hésiter à enchaîner les phases de possession. Les experts notent également que, parmi les deux représentants argentins, le CA River Plate a davantage cherché à conserver le ballon que son grand rival du CA Boca Juniors, celui-ci disposant d’une « équipe plus explosive » qui l’a incité à évoluer plus bas afin de pouvoir partir en contre-attaque. Gilberto Silva se montre particulièrement impressionné par Lucas Martínez Quarta, le défenseur de River, et sa capacité à effectuer des renversements de jeu précis vers des zones dangereuses depuis l’arrière, notamment pour permettre à l’ailier droit Franco Mastantuono de se retrouver en situation de un contre un, où il peut s’avérer redoutable.

06:53
L’importance de joueurs comme Paulinho (Palmeiras)
Selon Cambiasso et Silva, Paulinho a été un des joueurs sud-américains les plus en vue dans cette compétition, malgré son statut de remplaçant. Le pensionnaire du SE Palmeiras a ainsi été décisif à plusieurs reprises. Entré en jeu pour la dernière demi-heure contre l’Inter Miami CF lors du dernier match de groupe, il a marqué un but et permis aux siens de remonter un déficit de deux buts pour obtenir un point, synonyme de première place. En huitième de finale contre Botafogo, le milieu de 24 ans a aussi été l’auteur du but de la qualification pour les quarts de finale. Comme l’indique Esteban Cambiasso, « il a fait tout ce qu’on peut attendre d'un numéro 10 brésilien. Il a apporté son envie et son talent, et a marqué des buts importants. » Les experts observent que l’influence de Paulinho au sein de son équipe s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’importance de pouvoir s’appuyer sur des remplaçants capables de faire la différence lorsqu’ils entrent sur le terrain, à des moments clés des matches.

09:34
Comment rester compétitif sur la scène internationale pour les équipes sud-américaines
Le duo explique que l’un des grands problèmes auxquels sont confrontées les formations sud-américaines reste les disparités financières. Les équipes du continent peinent en effet à conserver leurs meilleurs joueurs, qui partent dans des clubs européens ou, plus récemment, en Arabie saoudite. « Le défi consiste à bâtir un championnat fort et à trouver un moyen de faire en sorte qu’un club soit financièrement assez solide pour garder ses meilleurs joueurs le plus longtemps possible », détaille Gilberto Silva. Cependant, les deux hommes croient que la Coupe du Monde des Clubs pourrait contribuer à améliorer l’avenir des clubs d’Amérique du Sud. Grâce à ce rendez-vous d’envergure internationale qui leur permet d’affronter les meilleures équipes du monde, les clubs disposent en effet d’un argument de poids pour inciter leurs meilleurs éléments à rester. Un joueur pourrait ainsi choisir de retarder son départ à l'étranger afin de prendre part à la compétition, quittant ainsi son club à 22 ans plutôt qu’à 18, comme l'avance Esteban Cambiasso. Avec une stratégie adéquate, la Coupe du Monde des Clubs peut devenir un tremplin pour améliorer la qualité, la visibilité et la pérennité du football sud-américain dans son ensemble.

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