#Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2025

Analyse de la phase de groupes : taux de conversion, distances parcourues et touches

FIFA, 19 nov. 2025

FIFA
left
right

Le plateau de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA™ ayant été élargi à 48 participants, l’objet d’étude a pris une toute nouvelle dimension.

La compétition, désormais annuelle, sera organisée dans l’Aspire Zone (Doha) de 2025 à 2029, ce qui permettra d’analyser les tendances et pistes de développement d’année en année dans un environnement constant.

Dans cet article, notre équipe Analyse des performances et tendances du football présente ses premières observations à l’issue de cette première phase inédite, qui a vu s’affronter 48 équipes au sein de 12 groupes, dans un total de 72 rencontres (chaque équipe disputant trois matches). On constate tout d’abord que, comparé à l’édition de 2023, les équipes couvrent en moyenne 7 km de plus pour 60 minutes de possession (129 km contre 122 km), quand la distance parcourue en Zone 4 et 5 (>20 km/h et >25 km/h) est passée de 7,3 km à 8,3 km.

Premières constatations

Différentes tendances ressortent de l’analyse de la phase de groupes, notamment :

  • légère augmentation des écarts de buts par rapport à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2023™ en Indonésie ;

  • amélioration de l’efficacité offensive (augmentation du nombre de tirs cadrés et du taux de conversion) ;

  • augmentation du nombre de buts inscrits lors des 15 premières minutes de chaque mi-temps ;

  • augmentation du temps joué par les joueurs de 16 ans ;

  • nombre important de buts et de passes décisives des remplaçants ;

  • augmentation du nombre de touches dans le dernier quart du terrain jouées directement dans la surface de réparation ;

  • augmentation de la distance parcourue en sprint / course à haute intensité.

Analyse des buts

Le nombre de buts moyen n’a pas augmenté avec le nombre d’équipes et reste identique à celui de l’édition indonésienne avec 3,5 réalisations par match, l’écart moyen affichant néanmoins une légère hausse (de 2,7 à 3 buts). On notera que les 48 sélections n’en sont pas au même stade de développement, cinq d’entre elles (Fidji, République d’Irlande, Zambie, Salvador et Ouganda) faisant leur première apparition à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA. Si les effets de cette exposition accrue au haut niveau sont encore difficile à analyser, trois de ces cinq débutants, la République d’Irlande, la Zambie et l’Ouganda, se sont qualifiés pour les huitièmes de finale.

On observe également une meilleure efficacité offensive, le pourcentage de tirs cadrés passant de 34,4% en 2023 à 36,8% sur les 72 matches disputés en 2025, de même qu’une légère augmentation du taux de conversion de ces tirs cadrés (1,7 point de pourcentage).

Timing des buts
Durant ces trois premières journées, le Groupe d’étude technique a constaté une forte intensité en début de mi-temps, observation corroborée l’augmentation du nombre de buts marqués dans les quinze premières minutes de la première période (4,3 points de pourcentage) et de la seconde période (4,4 points de pourcentage). On notera qu’à l’inverse, le nombre de réalisations dans le temps additionnel a diminué.

Utilisation de l’effectif

L’âge moyen (17 ans et 4 mois) est similaire à celui de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2023, bien que certaines équipes de la CAF ou de l’AFC aient présenté des effectifs très jeunes. Le temps passé par les joueurs de 16 ans sur le terrain a grimpé de 16% à 21%.

Concernant le nombre de joueurs utilisés, les équipes ayant accordé du temps de jeu à 20 éléments ou plus ne sont qu’au nombre de sept, l’Argentine étant la seule à avoir fait entrer ses 21 sélectionnés. Le nouveau venu ougandais n’a fait jouer que 15 de ses 21 joueurs pendant la phase de groupes tandis que le Qatar, l’Égypte, la Bolivie et la Belgique ont mobilisé 16 de leurs sélectionnés.

La contribution des remplaçants
Une légère diminution du nombre de remplacements a été observée en 2025, avec une moyenne de 4,3 par match contre 4,8 lors de la phase de groupes de l’édition 2023.

Néanmoins, les remplaçants se sont montrés décisifs une fois sur le terrain, inscrivant 47 buts et délivrant 20 passes décisives. Chez certaines équipes, la proportion de buts inscrits par des remplaçants est non négligeable : cinq sur 16 pour le Maroc, quatre sur huit côté autrichien (soit la moitié), et quatre sur 11 chez les Anglais.

Avec ballon

On note une légère diminution du nombre moyen de passes par séquence de possession, de 8,5 à 8. Les chiffres varient considérablement d’une équipe à une autre en fonction de l’approche offensive adoptée (directe ou prudente) et des capacités techniques à conserver le ballon sous pression. Par exemple, le Sénégal affiche une moyenne de 9,4 passes par séquence de possession, alors que 24 équipes enregistrent un nombre inférieur à 5,7.

D’autres tendances intéressantes ont été relevées :

  • les équipes ont passé moins de temps (2,7%) dans le dernier tiers (16% contre 18,7% en 2023) et un peu plus dans les phases de construction prudentes ;

  • le temps passé à construire depuis l’arrière ou au milieu de terrain est passé de 46,9% à 47,7% tandis que la construction dans le dernier tiers ne représente plus que 3,3% du total contre 4,4% en 2023 ;

  • les passes longues sont davantage utilisées dans la construction offensive (4% contre 2,7% en 2023) ;

  • avec un total de 67 passes longues pour 30 minutes avec ballon, contre 56 en 2023 (soit une augmentation de 11 points de pourcentage), le jeu direct semble gagner quelque peu en popularité.

  • Le taux de réussite de ces passes est passé de 51,9% à 54,4%.

Sans ballon

Le temps passé dans une structure défensive organisée est passé de 52% à 50,1% tandis que les replis défensifs occupent désormais 5,4% du total contre 4,2% précédemment, signe que les matches ont été davantage marqués par les transitions. Des hausses marginales ont également été observées concernant les phases de bloc haut (de 6,0% à 6,4%) et de pressing haut (de 4,7% à 4,9%).

Concernant les actions défensives, les interceptions et les contres sont plus fréquents dans cette phase de groupes que dans celle de 2023, passant de 8,5 à 9,5 pour les premières et de 29 à 32 pour les seconds, tandis que le nombre de tacles (47) reste identique (par tranche de 30 minutes sans ballon).

Coups de pied arrêtés

Les participants de cette phase de groupes, lors des phases de défense sur un corner, ont touché le ballon en premier dans 46% des cas, un taux similaire à celui observé lors de l'édition 2023. Toutefois, les équipes en attaque sont arrivées en premier sur 46% des corners seulement, contre 51% en 2023. Les pourcentages de corners joués directement dans la surface de réparation (78%) et de corners courts (20%) ont peu évolué.

Concernant les touches jouées dans le dernier quart du terrain, 22% ont été des touches longues arrivant directement dans la surface de réparation. Ce chiffre est à comparer aux 7% de touches longues dans la surface comptabilisées lors de l’édition précédente. Sur les 48 équipes présentes au Qatar, 37 ont eu recours à des touches longues dans la surface de réparation.

Synthèse

Cette Coupe du Monde U-17 de la FIFA élargie a vu s'accentuer les disparités tactiques, avec des matches qui démarrent plus rapidement, un jeu plus direct et une exécution plus précise dans les zones décisives. L'intensité dès les premières phases de jeu, avec ou sans ballon, est devenue une caractéristique déterminante. Les équipes utilisent la vitesse, la verticalité et un pressing haut pour déstabiliser leurs adversaires avant qu'ils ne puissent trouver leur rythme.

Notez votre expérience

  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5

The site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.