Née à Logroño dans une famille de passionnés de football, Ortega commence à taquiner le ballon dès l’âge de quatre ans. Elle consacre vite de longues heures à jouer avec les garçons de sa classe et finit par jouer pour l’équipe de l’école. À 14 ans, elle est contactée par l’Athletic Bilbao et s’empresse d’accepter. Dans cet entretien en quatre parties, Sara Ortega revient sur son parcours, depuis ses premiers pas sur un terrain jusqu’à ses exploits avec les U-23, en mettant l’accent sur tout le soutien qu’elle a reçu tout au long de sa jeune carrière et sur l’importance d’avoir une solide éthique de travail.
Nous allons explorer avec elle les différents facteurs entrés en compte dans son parcours de formation, depuis sa situation personnelle jusqu’au contexte social qui a accompagné son éclosion. Nous aborderons en outre avec elle la façon inattendue dont ses premières expériences dans le football ont orienté son parcours.
Points clés
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La passion de Sara pour le football est alimentée par sa famille, qui n’a jamais arrêté de la soutenir dans la poursuite de son rêve.
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Avec un état d’esprit impeccable hérité de la pratique du judo, elle a travaillé sans relâche dans le but de s’imposer au plus haut niveau.
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Elle associe d’impressionnantes capacités techniques et tactiques à une hygiène de vie impeccable qui intègre l’idée selon laquelle il faut consentir à certains sacrifices pour pouvoir s’imposer dans le football professionnel.
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Partie 1 : Premiers pas dans le football
Sara Ortega revient sur les débuts de son histoire d’amour avec le football, quand elle avait quatre ans. Née dans une famille de joueurs, entourée d’oncles ayant joué en première division espagnole et choyée par un père qui avait écumé les clubs dans la région, elle avait toutes les chances d’attraper à son tour le virus du football. Elle jouait avec les garçons du coin et ne manquait pas une occasion d’aller taper le ballon. La famille de Sara l’a toujours encouragée à jouer au football. Quand elle a dit à ses parents qu’elle voulait trouver une équipe pour jouer, son père l’a emmenée voir un club local, en lui confirmant qu’il la soutiendrait totalement si c’était son choix. Elle préférait toutefois jouer avec ses camarades, et ses parents l’ont donc inscrite dans l’équipe de l’école.
Partie 2 : Transition vers le football organisé
Comme beaucoup d’autres enfants, Sara Ortega a grandi en jouant au football dans la cour d’école, sans règles, pour le plaisir. Pour elle, le fait d’avoir grandi en jouant avec des garçons lui a permis de progresser plus vite. Mais elle qui jouait simplement pour le plaisir, elle n’aurait jamais imaginé représenter un jour son pays sur le terrain. Quand elle a rejoint l’Athletic Bilbao, elle n’a pas trouvé le niveau beaucoup plus élevé que quand elle jouait avec des garçons. La seule vraie différence, c’est qu’elle jouait désormais en compétition. Elle reste aujourd’hui encore très reconnaissante au club, qui lui a offert à 14 ans une occasion dont elle n’a pas manqué de se saisir. Elle se rappelle en particulier avoir reçu le soutien de son club dès le premier jour. L’encadrement technique veillait toujours à ce qu’elle se plaise à Bilbao et à ce qu’elle puisse se concentrer sur ce qu’elle aimait le plus.
Partie 3 : Style de jeu et pratique d’autres sports
Sara Ortega est consciente d’avoir eu beaucoup de chance en étant placée à ses débuts en club sous les ordres de deux entraîneurs qui faisaient pratiquer à leurs joueuses un football de possession. C’est ce style de jeu qui est toujours prôné sur les terrains d’entraînement de Lezama, où on travaille tout particulièrement les contrôles et les combinaisons avec les coéquipiers. Mais Sara souligne malgré tout que le football moderne va au-delà de ces simples considérations, surtout dans le contexte actuel où les phases de transition font l’objet d’une attention croissante. Dans son enfance, Sara partageait son temps libre entre le football et le judo. Mais malgré un plaisir sincère à pratiquer le judo, quand il a fallu choisir, elle n’a pas hésité à se consacrer pleinement au football. L’attaquante ne regrette évidemment pas cette décision, mais elle est heureuse d’avoir pu pratiquer un sport individuel en compétition.
Partie 4 : Sources d’inspiration et accession au statut professionnel
La lauréate de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, Inde 2022™ conclut cet entretien en évoquant pour nous son passage vers le football professionnel et les figures qui ont compté dans son parcours. Au fur et à mesure qu’elle grimpait les échelons au sein de son club, Sara a noté une évolution des attentes liées à la préparation physique en dehors de l’entraînement. En atteignant l’équipe A de l’Athletic Bilbao, elle a intégré à sa vie des exigences nouvelles en matière de nutrition et de repos, intégrant l’idée qu’il est nécessaire de consentir à certains sacrifices pour réussir au plus haut niveau. Elle a pleinement conscience du fait que la vie de footballeuse implique de parfois manquer certaines réunions de famille et de passer moins de temps avec ses amis, sans regret : c’est un choix qu’elle assume totalement. Quand on lui demande quelles sont les figures qui ont marqué son parcours jusqu’ici, Sara évoque d’abord son père, qui l’a toujours encouragée à s’amuser, puis ses deux premiers entraîneurs en club, qui lui ont inculqué une solide éthique de travail. Elle mentionne enfin son entraîneur actuel à Bilbao, Iraia Iturregi, qui lui a fait confiance en équipe réserve puis chez les A.